Par Camille Bellefeuille
L’humeur basse comme un ciel orageux,
Tu diriges ton regard gris vers elle,
Tache de clarté dans ce monde brumeux,
Toi forteresse, elle sentinelle.
Son sourire se transporte vers ses yeux,
Témoignage de son cœur heureux,
Tu voudrais le saisir et le conserver
Pour être certaine de ne jamais l’oublier.
Vous seules semblez partager cette infinité,
Observant, silencieuses, ce moment de fugace beauté,
Le monde pourrait bien être en feux,
Être ensemble est votre seul vœu.
Elle dit sans cesse que sa couleur préférée est le noir,
Elle est pourtant si colorée,
Son rire est une cascade d’or,
Par sa pureté, tu es sidérée.
Tu en es parfois malheureuse,
Tu te crois incapable de le provoquer,
Comme si à toi il était caché,
Comme si tu n’étais qu’une présence nuageuse.
Ce n’est pourtant qu’une illusion,
Sommeil troublé, réveil agité,
Un baiser pour chasser tes démons,
Un baume pour soigner ton esprit tourmenté.
Tu fais d’elle ton centre de gravité,
Elle devient peu à peu ton pilier,
Et tu sais qu’avec elle à tes côtés,
Le mauvais temps ne sera que passager.
Les minutes s’écouleront sans se presser,
D’une façon si délectable et si douce,
Que seuls existeront ses vêtements que tu repousses,
Et vous ne verrez jamais le soleil se coucher.