La Nouvelle cigarette électronique qui fait tabac

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Par Vincent Rabouin 
Vers les années 60, il n’était pas surprenant de voir de jeunes adolescents commencer à fumer vers l’âge de 14 ans. Heureusement, grâce aux campagnes de sensibilisation ainsi qu’aux recherches démontrant les dangers fumer, ce n’est plus le cas aujourd’hui… Quoi que, en êtes-vous si sûrs ?
Qu’est-ce que c’est ?
Tout d’abord, sur le plan légal, il faut savoir que les produits de type « Juul » sont considérés comme des cigarettes électroniques classiques. Toutefois, lorsqu’on se penche davantage sur le sujet, on prend facilement connaissance des raisons pour lesquelles ces nouveaux appareils sont à ce point inquiétants. Contrairement aux cigarettes électroniques conventionnelles, les « Juul » peuvent contenir des quantités de nicotine allant jusqu’à 70mg, une dose presque 5 fois plus élevée que celle dans les cigarettes classiques. Ainsi, malgré le fait que la nicotine soit une substance chimique extrêmement addictive et dangereuse pour la santé, un nombre grandissant d’adolescents décident de fumer quand même.
Historique du produit
Aussi appelé « doseuse » par ses consommateurs, cette cigarette électronique a déjà eu un succès monstre aux États-Unis, surtout chez les adolescents. Devant ce malheureux succès, il y a maintenant près d’un an, ce produit a donc inévitablement fait son arrivée au Canada. Ainsi, face à l’ampleur que prend cette « mode », il est légitime de s’inquiéter et de se demander jusqu’où cela pourrait aller. En vue d’avoir une comparaison, selon des statistiques publiées par Santé Canada, en 2015, 26% des jeunes entre 15 et 19 ans auraient essayé la cigarette électronique. C’est effrayant n’est ce pas ? Toutefois, sans vouloir être pessimiste, je crois qu’il faut s’attendre à bien pire. Je m’explique. Puisque la très grande majorité des « doseuses » contiennent une quantité de nicotine bien plus importante que dans les cigarettes électroniques conventionnelles, celles-ci sont donc bien plus susceptibles de rendre les gens qui l’essayent accros. Donc, en se fiant aux statistiques provenant de la recherche faite en 2015, en plus d’être fortement susceptibles d’essayer ce nouveau produit, ces mêmes adolescents faisant partie du 26% courent de fortes chances de développer une dépendance.
Une recette commerciale ayant pour cible première les adolescents ?
Depuis le début, il est beaucoup question des jeunes. Pour quelles raisons sont-ils le public cible de tout cela ? Que viennent-ils faire là-dedans ? La raison est simple, comme on le mentionne dans un article sur Le Devoir, à l’adolescence, le cerveau est loin d’être autant développé qu’il l’est une fois rendu à l’âge adulte. C’est d’ailleurs exactement ce qu’explique l’un des livres de Frances E. Jensen, cheffe du département neurologique de l’école de médecine de l’Université de Pennsylvanie. En effet, dans cet écrit, elle explique que le cerveau d’un jeune adolescent peut être jusqu’à 20% moins développé que celui d’un adulte. De ce fait, ces « 20 % manquants [se retrouvent] dans le cortex préfrontal, […] là où naissent le raisonnement, la planification, la déduction, le jugement. ». Le manque de jugement… C’est ce qui pousse tant de jeunes à faire de mauvais choix de vie, comme celui de consommer des produits addictifs remplis de produits toxiques, et ce, sans réellement prendre conscience des risques que cela engendre. Tout ça, ne pensez pas que les entreprises n’en sont pas conscientes parce que malheureusement, c’est tout le contraire. C’est d’ailleurs la raison même pour laquelle ces derniers ciblent d’abord et davantage les adolescents.
Une réaction loin d’être suffisante de la part du gouvernement
Le 23 mai 2018, dû à la popularité grandissante des produits de vapotages, le gouvernement canadien a adopté une loi interdisant aux entreprises d’inciter les gens à consommer leurs produits. Toutefois, à quel moment peut-on réellement considérer qu’une approche est, ou n’est pas, une incitation à la consommation ? Parce que selon mon gros bon sens, le fait rendre un produit esthétiquement attirant en vue de dédramatiser ses effets néfastes est une façon d’inciter les gens à s’y intéresser. C’est d’ailleurs pour cette même raison qu’aujourd’hui, les paquets de cigarettes doivent obligatoirement être neutres et couverts de photos montrant les effets négatifs, à moyen et long terme, de l’utilisation de ces produits afin de décourager les gens d’en consommer. C’est vrai, en offrant la possibilité aux consommateurs de choisir presque n’importe quelles images ou bien de changer la couleur de leur « doseuse », les producteurs savent très bien que cela aura pour effet de banaliser et de rendre leurs produits plus attrayants. C’est sans parler de la quantité astronomique de choix de saveurs disponibles, tels que vanille, fruits et même concombre, qui elles, avec leur goût ainsi que leur présentation (emballage), peuvent sembler totalement inoffensives pour certains, et donc, avoir pour effet de minimiser les dangers de ces produits.
Que faut il retenir de tout ça ?
Somme toute, je pense fermement que ce qu’il faut retenir de tout ça est le manque d’action de la part du gouvernement. Même sans être un professionnel du sujet, on peut y voir clair dans les intensions de ces entreprises. Je pense donc qu’il est plus que nécessaire d’encadrer davantage cette pratique parce qu’au final, se sera nous qui en payerons le prix.

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