Par Pierre-Luc Gagné
Pour ce qui est du avec, il faut simplement se rappeler que la personne est généralement en manque d’attention. Généralement, avec les bons soutiens de son entourage, la personne finit par devenir moins provocatrice et par contrôler cette partie-là.
1- Souvent il vaut mieux être direct avec la personne lorsque le moment est bon pour éviter une crise de panique qui se traduit souvent par de la colère. Il est vrai que certains sujets nécessiteront des gants pour être abordés. Parfois il vaut mieux laisser un spécialiste des questions délicates ou quelqu’un de qui la personne est proche lui expliquer la situation.
2- Ne pas tout renvoyer sur la personne (personne normalement n’aime être blâmé directement, mais les personnes ayant un TOP peuvent tomber en crise assez vite dans ces situations-là). Parlementer est toujours mieux. Il s’agit de parler au Je et de demander à l’autre de faire pareil « J’aurais aimé que tu me le dises dès le début » « J’avoue que je n’ai pas été correcte de mentir ainsi » « Je suis désolé d’avoir perdu le contrôle ». Ceci est le genre de réaction classique si vous évitez de vous en prendre à la personne ayant ce trouble.
3- La personne n’est ni psychopathe ni contagieuse. Généralement, les personnes souffrant de ces troubles sont beaucoup plus ouvertes aux différences et aux problématiques des autres, car elles essaient de tout faire pour éviter de tomber en crise. C’est épuisant et c’est extrêmement désagréable (imaginer de ne plus avoir le contrôle sur vos écrits et vos dires).
4- Généralement, durant une crise, la personne pourra tenter de faire mal émotionnellement à ceux qui l’ont offensé. Cependant, quelques fois, la crise permet d’exprimer un sentiment important que la personne a du mal à exprimer en temps normal. Quand on dit mieux vaut prévenir que guérir, prévoyez du temps avec votre ou vos proches qui ont ces problèmes. Laissez-les s’exprimer et échanger avec eux. Mieux vaut prévenir que guérir est extrêmes utiles dans ces cas-là.
5- Sachez pardonner. Éviter de mettre fin à une relation amicale ou autre avec une personne ayant fait ce genre de crises, ce n’est pas sa faute (ni la votre non plus, ne l’oubliez jamais) en dehors d’une crise, si cette personne tient à vous, elle fera tout pour se faire pardonner (mais n’exagérez pas non plus). Cela peut prendre quelque temps après. Cependant, malheureusement, certaines personnes sont systématiquement sur l’opposition. Cela n’est pas nécessairement toujours de leurs fautes, mais elles sont perpétuellement sur la défensive avec certaines personnes. Cela ne veut pas dire que vous devez tout accepter sans broncher, loin de là. Encore une fois, bien que cela peut être beaucoup plus grave comme cas, la personne aura des attentions pour vous malgré tout. Évitez cependant de reparler de situations qui l’ont déjà irrité, demandez-lui de faire attention et de vous prévenir quand un sujet l’irrite.
Rappelez-vous de prendre soin de vos proches ayant cette problématique, mais de ne pas vous faire avoir (cette pathologie peut être confondue avec plusieurs autres, notamment la schizophrénie ou les violences conjugales). Dans ces cas-là, que la personne soit un TOP ou non, il vaut mieux consulter malgré tout. Ce n’est pas une excuse pour être méchant ou manipulateur. Si jamais l’un de vous a des doutes sur le sujet que quelqu’un de son entourage prétend avoir un TOP et que vous pensez que ce n’est qu’une excuse, communiquez avec des professionnels. N’oubliez pas qu’il y a notre cher Maxime, travailleur social, entre la cafétéria et la Gifle qui pourra soit vous conseiller soit vous recommander quelqu’un de plus adéquat pour votre cas spécifique.