ma main
haché sous les rouleaux
mon coeur
défoncé sous les faisceaux
le coude
arraché contre les rideaux
l’esprit qui flotte, ma mère qui marmonne

je reviens en toutes pièces et je recommence

donne moi de l’air
ouvre la porte
laisse couler l’eau
je vais au bain
ouvre la lumière
je veux voir

la noirceur de l’eau
par une nuit diamants

restes-tu ce soir
ce jour, cette nuit

dans mon avenir tu apparais
et ta peau dessine le reste

mon souffle, ta voix, la scie
je sais, je vis, tout se détruit

la tienne, la mienne, merci
mon dos remplace mon cri

amusante escapade
tréfonds sablonneux
lune écarlate
yeux, grains d’or
marée mauve

je sais où te retrouver

encore je le ferai
l’eau salée aura tombé
et la pluie aura remonté
nous aurons des villes entières

à parcourir de nos baisers

l’eau coule, continue
frêle chance que j’ai
percer l’impossible

donne-moi un signe

je ne veux pas retourner là
je veux rester ici
là-bas, la rage
je prends le large

un filet entre les étoiles
qui mène jusqu’à toi

j’ai sommeil tout à coup
je dors du côté du lit
perdu dans le temps
entre un rêve et un cachet

le rêve est ma réalité
ne me laisse rien effacer

arriver à destination
pour finir le début
commencer la fin

te faire la surprise d’être poétique
quand tu m’auras coupé le souffle

je ne t’ai rien promis
comme un livre sans page
je ne t’ai rien dit
avant que tu partes

j’attends qu’à ton oreille j’y dépose
l’histoire que ta mort connait déjà

j’ai déjà tombé
pour le plaisir
cette fois
rien m’amortira

je tombe depuis
je ferme les yeux
j’entends ta voix
je vole

un ciel comme ça
la chaleur de l’Afrique
la froideur de la Russie
sera toujours plus belle

main dans la main

i loved you more than I could
i love you more than I should

i love you as you are

we speak foreign language
by day

I can hear all what you say
at night

my last worry
my first kiss
my last wine
my first tear

i want you to know when

batailles de perles
torse déferlant de trous

tu n’as qu’à vivre

rapiécer le tout
cesser les coups

tu n’as qu’à mourir

tes idéaux charnels
tes désirs spirituels

tu n’as qu’à célébrer

une cascade dans tes cheveux
je regarde le crépuscule
ta main descend sur moi
une étoile filante passe
je ferme les yeux
la nuit se dépose

incandescente

il y a dans l’hiver
quelque chose qui apaise

ce qui est gelé
aura une deuxième vie

à l’arrivée du point d’eau
me recueillant
l’eau tantôt m’abreuve
tantôt m’inonde

il y a dans la chaleur
de l’été
le goût de boire au
rendez-vous

un monde parrallèle s’ouvre
dans la réalité tu es
sauvage
inaccessible

je suis à new-york
tu veux quels meubles
pour notre chambre
outre les fleurs

tu es mon ancien mot doux de demain
tu élargis la galaxie entre tes mains
et les remets entre les miennes pour les vieux jours
les durs coups et mes cicatrices disparaissent

le soir tu restes, le jour tu disparais
je vois à travers toi et te devine
tu veux partir et je suis cloué
à ton visage sans masque ni fard

je me suis assis aujourd’hui
du rosé au menu, je n’ai plus d’appétit
je bois tes mots et forme à l’encre
des souvenirs qui marquent ma peau

le soleil se couche comme le dernier
le vent me caresse mieux que tout
je cours avec ton amour
et je me repose en fermant les yeux

Auteur:  Émilien Rosier

 

Partager :

Facebook
Twitter
Pinterest
WhatsApp
Email

Consentement aux fichiers témoins (cookies)

Ce site internet fait usage de cookies pour son bon fonctionnement et pour analyser votre interaction avec lui, dans le but de vous offrir une expérience personnalisée et améliorée. Nous n'utiliserons des cookies que si vous donnez votre consentement en cliquant sur "Tout accepter". Vous avez également la possibilité de gérer vos préférences en matière de cookies en accédant aux paramètres via le bouton "Personnaliser".

Personnalisation des fichiers témoins (cookies)

Nécessaires (obligatoire)
Analytiques
Publicitaires
Autres